|
|
||||
Ilsa, La Louve Des SsUn film deDon EdmondsavecDyanne Thorne |
879 Lectures Depuis Le dimanche 22 Decembre 2019 |
La terrible Ilsa dirige un camp de concentration où elle mène de redoutables expérimentations médicales. Son objectif : démontrer que les femmes supportent plus facilement la douleur que les hommes… Et ainsi les expédier au front… 1975. Les nudies s’épuisent, supplantés par la vague des WIP (Women In Prison), vague qu’il convient d’approfondir afin dans extraire un maximum de dollars. Parallelement la série humoristique « Papa Schultz » (1) libère ses décors après 168 épisodes de 25 minutes entre 1965 et 1971. Et c’est ainsi qu’en 1975, s’inscrivant dans la lignée de « Le Camp spécial N° 7 » (2) de Lee Frost sorti en 1969, le producteur David F. Friedman investit le « camp » du débonnaire Schultz. Aux commandes Don Edmonds, un réalisateur-acteur-scénariste qui n’a dirigé que deux métrages, oubliés depuis des décennies, Dyanne Thorne, une actrice peu connue, aux métrages eux aussi oubliés depuis des décennies et un groupe d’acteurs tout aussi insignifiants. L’idée est simplissime : faire du pognon en tirant profit de la veine sous-exploitée du film de sexploitation que pointait Lee Frost. Sexe, nazisme, sadisme, prison de femmes, tels sont les quatre piliers de ce nouveau sous-genre du cinéma bis qu’inaugure cette « Ilsa, La Louve des SS ». Et le succès est au rendez-vous ! (3) Ce métrage n’a bien sûr pas manqué de susciter polémiques et condamnations de par la nature de son deuxième pilier. Pourtant, même si de ce film émanent les relents les plus putrides, le recours au nazisme ne dissimule aucun dessein politique. En fait, ce métrage ne véhicule ni revisite ou relecture du nazisme, ni tentatives révisionnistes. Il est absolument vide de sens et ne s’échine qu’à déborder d’images trashs, images qui constituent l’objet de son unique objectif (4). Pour preuve, lors du second opus des turpitudes d’Ilsa, le nazisme cédera la place au harem, qui s’effacera au profit du goulag et enfin d’un centre de rééducation. Quant à ces images trashs, si elles sont bien présentes et fort nauséabondes, au fil du temps les effets spéciaux et autres maquillages gores se sont colorés des teintes fanées du kitsch, à tel point qu’elles semblent bien sages au regard des scènes scatologiques de « Salò ou les 120 Journées de Sodome ». 1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Papa_Schultz 2- https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Camp_sp%C3%A9cial_N%C2%B0_7 3- Le succès est tel que chacun y va de son nazisploitation : Salon kitty de Tinto Brass - 1976. Helga, la louve de Stilberg de Alain Payet - 1977 Train spécial pour Hitler de Alain Payet - 1977 Erika, les Derniers Jours des SS de Luigi Batzella – 1977 KZ9 - Camp d'extermination de Bruno Mattei – 1977 SS Experiment Camp de Sergio Garrone - 1976. Gestapo's Last Orgy de Cesare Canevari - 1977. 4- En va-t-il de même avec Portier de nuit de Liliana Cavani – 1974 ?
|
|