1976.
Un an plus tôt, sortait sur les écrans blancs des salles spécialisées en cinéma bis, tendance-choc, « Ilsa la louve des S.S. », croisement sulfureux du nazisme, de l’érotisme et du sadisme que d'aucuns nomment naziploitation, avec dans le rôle-titre Dyanne Thorne (1). Ce métrage, qui entre en résonnance avec « Portier de Nuit » de Liliana Cavani (2), fait immédiatement la fortune de Don Edmonds (3). Autant dire qu’il ne pouvait pas abandonner le personnage d’Ilsa et peu importe qu’elle ait été tuée quelques instants avant que ne s’inscrive au terme de la projection du film suscité le mot fin. Et c’est ainsi que les groupies la retrouvent toujours aussi pimpante une trentaine d’années plus tard.

Ilsa a décroché un CDI dans un pays arabe – indéterminé —. Elle dirige d’une main de fer et d’une trique leste le harem de El Sharif, elle supervise les importations de jeunes femmes kidnappées aux quatre coins de la planète et leur enseigne l’art de devenir esclaves sexuelles.

Ce métrage que tous savent de sexploitation se compose de trois parties offrant chacune leur lot d’images-chocs.
1- Ilsa réceptionne et dompte la gent féminine… Ilsa punit le mâle qui outrepasse ses prérogatives
2- Ilsa trahit la confiance de son employeur – elle tombe amoureuse d’un foutriquet d’espion US. Elle est jetée en pâture à un lépreux
3- L’espion a fomenté la révolte des esclaves… et Ilsa, lâchée par son bel amoureux, paie cash ses forfaits.

1976-2020 : Quarante-quatre ans plus tard, cette « Ilsa gardienne du harem » parait bien gentillette au regard de ce que l’industrie du cinéma a produit dans ce laps de temps. Mais est-il nécessaire de parcourir ces quarante-quatre ans pour s’en convaincre ?
L’insoutenable « Salò ou les 120 Journées de Sodome » (4), de Pier Paolo Pasolini, n’est-il pas sorti en 1976 ?


1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Dyanne_Thorne

2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Portier_de_nuit

3 https://www.imdb.com/name/nm0103756/

4 http://www.rayonpolar.com/Films/cineaste_affiche.php?num=91&numero=14

L A