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Ho !Un film deRobert EnricoavecJean-paul Belmondo |
1261 Lectures Depuis Le dimanche 25 Aout 2019 |
François Holin, coureur automobile qui a perdu sa licence à la suite d’un accident mortel, a intégré la bande des frères Schwartz, des braqueurs à la gâchette facile. Parallèlement, François Holin, que les frères Schwartz méprisent et dénomment Ho, fréquente une jeune top-modèle, Bénédicte, qui le croit toujours pilote automobile. Un jour, alors qu’il dérobe une voiture, François Holin est arrêté et emprisonné… Heureusement, François Holin ne manque pas d’imagination et grâce à un subterfuge emprunté à Arsène Lupin, il parvient à s’évader. Ayant droit à la une des journaux, il décide de « s’installer à son compte ». Lorsque Jean-Paul Belmondo noue la cravate de Ho, il n’a plus besoin de prouver quoi que ce soit. Chacun sait qu’il est capable de s’adapter à tous les registres sous la direction de réalisateurs les visions et objectifs radicalement divergents (Godard, Melville, Malle, de Broca, Claude Chabrol, Claude Sautet, Édouard Molinaro, etc.). Pour autant, le personnage de ce métrage lui aurait quelque peu échappé. Il pensait camper « un héros moderne avec un mélange de courage et de réserve », qui devient un « gangster narcissique » « couvert de gloire », il interprète un loser au passé traumatique qui rêve de gloire et glisse dans la violence bien malgré lui. Mais Belmondo ne sera pas le seul que le film décevra puisque Giovanni, coscénariste et auteur du roman dont le métrage est l’adaptation, désavoua le film. Au final, « Ho ! » s’intègre parfaitement dans la filmographie de Robert Enrico : amitié masculine et paradoxale ; personnage complexe, humilié ou au passé envahissant ; quasi-absence de personnage féminin. Certes, « Ho ! » n’est pas exsangue de longueurs et de soulignages inutiles, mais il offre un spectacle à la noirceur captivante.
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