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HitmanUn film deXavier GensavecTimothy Olyphant |
1425 Lectures Depuis Le vendredi 16 Decembre 2011 |
Probablement à court d’imagination ou peut-être fascinés par le succès de la série de jeux vidéo, les scénaristes US se sont emparés du personnage du tueur identifié sous le matricule de 47 et travaillant pour une organisation criminelle internationale connue sous le seul nom de « l'Organisation », mais ne rechignant pas, du moins dans son adaptation cinématographie, à prêter main-forte à la CIA. Le synopsis est aussi simple qu’abscons : L’agent 47 doit tuer Belicoff, un candidat aux élections russes et reçoit l’ordre d’élimer une certaine Nika Boronina. Pourquoi ? Peu lui importe, il ne fait que son travail. Mais Belicoff lui a tendu un piège, c’est un sosie qu’il abat puis, probablement charmé par la beauté canaille de Nika, il lui laisse la vie sauve. Trahi par « l'Organisation », il devra faire face à une horde de tueurs redoutables ainsi qu’aux polices russes et européennes. Bien sûr, le spectateur attentif sera en droit de se demander pourquoi Belicoff empiège 47. Malheureusement, sa question demeurera sans réponse, car qu’importent les raisons pourvu que nous ayons l’ivresse de l’esthétique assassine. Et du côté de l’esthétique, nos yeux dégoulineront de plaisir, mais aussi de perplexité. Passons sur la parfaite plastique à tendance postpunk soviétique de Nika, que le réalisateur exploite à merveille, pour nous attarder un instant sur la dégaine aveuglante de 47. Crâne rasé, code-barre tatoué sur la nuque, costume noir, chemise blanche et cravate rouge ! Un déguisement qui vous métamorphose le quidam en un insaisissable des tueurs professionnels. Une remarque avant de terminer cette courte chronique sur un film qui distraira agréablement une triste journée de lendemain de fêtes. 47 est un tueur, un tueur professionnel, alors, comment faire accepter au public qu’un personnage aussi abject devienne un héros ? En faisant de ses cibles des individus encore plus répugnants que lui En le transformant au fil des minutes en un sauveur… de la faible femme, contrainte à la prostitution. En lui interdisant de fumer, de boire de l’alcool et de copuler.
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