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Haute VoltigeUn film deJon AmielavecSean Connery |
5571 Lectures Depuis Le vendredi 9 Decembre 2011 |
Le film s’ouvre sur une scène impressionnante : un individu vêtu d’une combinaison noire et masqué se jette du haut d’un gratte-ciel pour une chute libre de plusieurs dizaines de mètres. Il chute de vingt étages, accroché à un descendeur « McNeal », s’immobilise face à la vitre du 70ème étage, dévisse les boulons qui la fixent à la façade, pénètre dans la pièce et dérobe un Rembrandt. Et le film enchaine sur une discussion entre les agents qui assurent cette œuvre d’art. Pour Virginia Baker, l’auteur de ce haut vol n’est autre que MacDougal et elle propose à son patron un stratagème pour le piéger. Mais celui-ci n’est pas convaincu. Comment un homme de soixante ans peut-il encore jouer à l’homme-araignée ? Pourtant, il accepte la proposition de son employée. Gin se présente à Mac comme étant une voleuse et lui propose une affaire : dérober un masque chinois exposé au Palais de Bedford. Et durant un long moment, nous assistons à la préparation de l’opération. Mais nous avons aussi droit à une révélation surprenante : c’est Gin qui a subtilisé le Rembrandt. Ainsi, Gin que nous pensions agent d’assurance serait en fait une véritable voleuse ! Mais alors pourquoi cherche-t-elle à empiéger Mac ? Et qui est ce mystérieux complice de Mac qui lui livre du matériel ? « Haute Voltige » n’est pas seulement un film dédié au genre de la cambriolle dont il respecte méticuleusement toutes les règles, il s’agit aussi d’un film sur la manipulation, sur une manipulation fractale, dans la mesure où chacun de ces éléments est à l’image de la globalité. Le réalisateur nous manipule en nous faisant croire que Gin manipule Mac, alors que Mac manipule Gin et que chacun manipule ses employeurs. Et, à cette manipulation scénaristique répond une manipulation de l’image. Rien ne s’oppose à l’idée que Mac joue à l’homme-araignée ou séduise Gin puisqu’il s’agit de l’image subliminale de James Bond. Qu’est ce qui pourrait rendre invraisemblable la scène où, agrippé à une guirlande électrique, Gin et Mac tentent d’escalader un pilier métallique, puisque Hitchcock à filmé des images semblables dans « La mort aux trousses » ? Et pourquoi mettre en doute la crédibilité de cette intrigue puisqu’elle est placée immédiatement sous le sceau d’un Jabba Le Hutt collectionneur d’art ?
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