|
![]()
|
||||
GwendolineUn film deJust JaeckinavecTawny Kitaen |
469 Lectures Depuis Le jeudi 23 Janvier 2020 ![]() |
Gwendoline, accompagnée de sa demoiselle de compagnie, part en Asie du Sud-Est à la recherche de son père un célèbre chasseur de papillon. Elle débarque à Macao dans une caisse en bois et est capturée par quelques coupe-jarrets qui la revendent à un tenancier de bordel, lieu où elle est promise à un bien triste destin. Mais le sort lui sourit et elle est sauvée involontairement par le capitaine Willard. Celui-ci, mal embouché, accepte finalement d’aider Gwendoline dans sa quête du père. Et Gwendoline, sa camériste et le capitaine remontent une rivière infestée de crocodiles et de pirates mal intentionnés, traversent un désert aride et une jungle luxuriante, refuge aux serpents les plus mortels et sujette aux pluies les plus déshydratantes. Ils tombent aux mains d’une tribu de sauvages africains aux repas cannibales pour finalement être capturés par des amazones au string et au soutien-gorge, tel leur casque-cagoule, en cuir noir. Cette peuplade perdue et enfouie au cœur de la terre, inféconde de par l’absence d’hommes, est fort aise d’avoir enfin capturé un spécimen de mâle. Et elle nourrit dans la ferveur la ferme intention de lui soutirer sa substantifique moelle jusqu’à sa dernière goutte. Puis, une fois le citron pressé jusqu’à cet extrême, de le jeter… mais c’est sans compter sur les rusées et courageuses Gwendoline et sa suivante. Révélé au grand public par son premier film « Emmanuelle » (1974), Just Jaeckin devient instantanément en ces années giscardiennes le pape de l’érotisme chic, en ces années où le débat érotisme ou pornographie occupe quelques intellectuels qui se veulent open à la libération sexuelle. Humant le vent et le doux froufrou du dollar il récidive l’année suivante avec « Histoire d'O ». Puis ce sera « Madame Claude », « Le Dernier Amant romantique », « Collections privées », « Girls » et « L'Amant de Lady Chatterley ». Mais le temps est passé et l’érotisme glamour a cédé la place à une pornographie de moins en moins soft, car de plus en plus au format VHS. Et si Just Jaeckin l’a deviné, il ne l’a pas maitrisé. Ainsi en 1984, il propose au public ce Gwendoline, inspiré de la bande dessinée les Adventures of Sweet Gwendoline de John Willie. Et le flop est au rendez-vous, car il est trop tard pour décliner sur des airs d’Indiana Jones des métrages exotico-esthético-érotique, surtout lorsqu’ils s’étirent en longueur, jusqu’à l’ennui, qu’ils alignent des situations grotesques et affichent au casting un acteur improbable.
|
![]() |
|
![]() |
|
|