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Flic StoryUn film deJacques DerayavecAlain Delon |
2741 Lectures Depuis Le mercredi 31 Mai 2006 |
Septembre 1947, Emile Buisson (Jean-Louis Trintignant) s’évade de prison. Roger Borniche (Alain Delon), inspecteur à la sureté nationale, se voit confier l’affaire. Buisson lui est alors inconnu. Sitôt dans la nature, le meurtrier malfaiteur remonte à l’indicateur qui l’a fait tomber à l’époque et l’exécute en public. Peu après, avec l’aide d’une équipe recomposée en temps record, il dévalise la clientèle d’un restaurant. Dans son sillage, l’ennemi public laissera aussi le corps d’un flic, puis ceux des balances successives, et beaucoup d’autres encore. La capture du tueur s’annonce compliquée et les moyens mis en œuvre par les autorités s’avèreront insuffisants : Buisson est insaisissable et continue d’abattre froidement quiconque éveille en lui le moindre doute ou envisage de contrarier ses plans. Inspiré d’une histoire vraie, Flic story oppose deux hommes que les lois et les convictions séparent. Buisson prudent et impitoyable – Borniche patient et méthodique, soumis à la hiérarchie qui s’impatiente. Le film recompose le décor de l’époque de façon extrêmement fidèle, sans doute un peu trop propre, presque muséale. Les préoccupations du réalisateur se portent à l’évidence davantage sur l’aspect documentaire historique que sur la recherche formelle – les véhicules, les costumes et l’image manquent à vrai dire de « poussière » et d’égratignures. Mais, précisément grâce à cet attachement aux détails, Deray organise l’intrigue de façon brillante et nous expédie sans délai dans un Paris d’après guerre minutieusement reconstitué. Le scénario est à la hauteur du duo Delon-Trintignant, mémorable. A travers une pluie obstinée de coups de feu, les deux monstres se cherchent ou s’esquivent, s’attirent ou se répugnent dangereusement comme deux puissantes matières explosives susceptibles de réagir au premier faux mouvement.
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