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Etroite SurveillanceUn film deJohn BadhamavecRichard Dreyfuss |
801 Lectures Depuis Le mercredi 19 Mai 2016 ![]() |
La police place sous surveillance Maria McGuire, ex-petite amie de Richard "Stick" Montgomery, un dangereux gangster récemment évadé. Deux équipes de deux inspecteurs planquent dans un appartement vide, face à la maison de la jeune femme, et y installent leur matériel de surveillance. Accoutré de l’uniforme de la compagnie de téléphone Chris Lecce, l’un des flics, pose un mouchard sur le combiné de Maria. Mais ce qui ne devait être qu’une banale opération prend une tournure inattendue : Chris Leece et Maria McGuire tombent quasi instantanément amoureux l’un de l’autre ! Autour d’un scénario aussi peu consistant (1), tout est affaire de décor. Revisitant les thèmes qui charpentaient « Fenêtre sur cour » (Hitchcock, 1954) et « Conversation secrète » (Coppola, 1974), le cinéaste opte pour la comédie teintée de romance. A « Fenêtre sur cour » il emprunte la situation géographique et le voyeurisme à « Conversation secrète » la crainte de l’écoute. Mais à la paranoïa et la psychose il substitue le rocambolesque et les quiproquos. Le voyeurisme se niche sous le lit et donne lieu à quelques images coquines ; la mise sous écoute déclenche des crises de toux ; les deux justifient une fuite, chapeau rose sur la tête, d’un Chris Leece repu d’amour illicite, fuite qui s’achève dans une benne à ordures alors que résonnent les sirènes des voitures de police. Si le comique constitue l’habit du métrage, le charme de Madeleine Stowe est à cet habit ce que les bretelles sont aux bustiers. Quant à la violence, élément constitutif du polar, elle se décline sur un ton léger, bien que musclé, en ouverture, pour se défaire de cette tonalité lors du dénouement, à croire que le sordide remonte toujours à la surface. Ce métrage qui fut classé en huitième position du box-office américain eut droit à une suite « Indiscrétion assurée » (1993). 1- Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur scénario.
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