Philippe, directeur de «Baby Service», est aux prises avec un contrôleur fiscal. Le bougre lui prend tellement la tête qu’il en délaisse sa femme, Annie.
Celle-ci, peu au fait de l’univers impitoyable des affaires, s’imagine qu’elle a perdu aux yeux de son époux tous ses charmes.
Dans une société envahie par l’érotisme marchand, elle s’emploie à singer les modèles dont regorgent les magazines féminins.
Mais rien ni fait. Le mari reste insensible.

Un an après 68, Pirès réalise son premier long métrage où il aligne des noms de la télévision (1), de la chanson (2) et du cinéma. Porté par un Jean Yanne ronchon, une Annie Girardot écervelée et un Francis Blanche parfaitement retors, cet « Erotissimo » (3) croule sous le message subliminal. A la croisée des cut francs d’un JLG et des couleurs psychédéliques de « Yellow Submarine » (4), le film déroule son absence de scénario consistant sur un rythme effréné bien loin des documentaires historico-sociologiques, aspect qui paradoxalement constitue aujourd’hui l’unique intérêt de ce métrage (5)



1- Henri Chapier, Fabrice, Jacques Martin

2- Serge Gainsbourg, Jacques Higelin, Nicole Croisille

3- Il s’agit du nom de l’huile que vend Jacques Martin.

4- https://www.youtube.com/watch?v=m2uTFF_3MaA

5- "Erotissimo" attirera plus de deux millions de spectateurs en 1969 !

L A