A la cour du roi Arthur, alors que chacun ne pense qu’à faire ripaille débarque un cavalier verdâtre (Sean Connery) qui demande qu’on lui tranche la tête !
La demande est extravagante et sent le piège à plein nez. Aussi personne ne se précipite pour exhausser son vœu. Personne sauf un pâle écuyer au broshing impeccable (Miles O'Keeffe). Aussitôt, le roi en fait un chevalier et c’est avec succès qu’il décapite le verdâtre.
Mais devant les yeux esbaudis de chacun, le chevalier recolle sa tête sur son corps ! Puis, conformément à l’arrangement se propose de décapiter à son tour le malheureux écuyer… Au dernier moment, il y renonce et offre à celui-ci un an de vie pour parcourir le monde.

Le spectateur mal informé pourrait croire qu’il va assister à la projection d’une « Heroic fantasy », opinion que confortera l’apparition d’une licorne, d’une sorcière d’une bague au pouvoir magique… ainsi que la présence d’une gente dame et d’un preux chevalier.
Mais au terme d’une dizaine de minutes de cavalcade laborieuse de par le vaste monde, ce même spectateur sera convaincu qu’il assiste à la projection d’un chef-d'œuvre nanar, tant tout est ridicule sous les cieux de cette « épée du vaillant ».
Que ce soient les couleurs, les costumes, les coiffures, les armures, les décors, les paysages, les batailles, les dialogues et les effets spéciaux, rien n’échappe au grotesque.
Alors, une question se pose : que venait faire Sean Connery dans cette galère ? (1)


1- Trevor Howard, John Rhys-Davies, Peter Cushing… se sont eux aussi fourvoyés dans ce désastre.

L A