|
|
||||
Droit D’inventaire : Mai 68Un film deavecMarie Drucker |
775 Lectures Depuis Le jeudi 8 Mars 2018 |
||||
|
L’émission « Droit d'inventaire » (1) de France 3, présenté par Marie Drucker, accompagnée de l’historien Max Gallo, se penche sur Mai 68. 1: http://www.dailymotion.com/video/xc7n5q_mai-68-part-1_news 2: http://www.dailymotion.com/video/xc7nij_mai-68-part-2_news 3: http://www.dailymotion.com/video/xc8sd1_mai-68-part-3_news Etudiants-ouvriers, le mariage raté Par Hélène Hadas Lebel, Norbert Bellaiche et Pierre Hurel. D’un coté, il y a les étudiants, avant-garde d’une jeunesse française qui se révolte contre l’autorité et ses incarnations : les parents, les profs, les flics… De l’autre, il y a les ouvriers, oubliés du miracle des 30 glorieuses, qui veulent leur part du gâteau de la modernisation. Pendant une poignée de semaines, durant ce moi de Mai 68, ces deux mondes vont vivre une alliance éphémère. Daniel Cohn Bendit, le charismatique leader étudiant plaide pour une lutte commune étudiants et ouvriers, afin de changer la société. Mais les syndicats ouvriers, qui eux veulent conserver leur autorité, refusent la main tendue. Malgré une mobilisation inédite (8 millions de grévistes) la crise se réglera par une simple augmentation des salaires. Le rêve n’aura duré qu’un Printemps. CRS, Stars de 68 Par Jean Edouard Choppin Les coups de matraques aveugles, les passants choqués sur le trottoir… CRS = SS… Dans la mythologie de Mai 68, le CRS est l’icône sombre, l’incarnation de la brutalité. Pourtant, si ils ont perdu la guerre des images, les CRS ont gagné celle des chiffres. Il n’y a eu aucune victime durant les manifestations violentes de Mai 68, et c’est notamment grâce aux CRS. Dépassées tout d’abord, les forces de l’ordre vont inventer durant ce printemps de nouvelles méthodes anti-émeute, méthodes qu’ils exporteront ensuite dans plusieurs pays du monde. Grâce à une approche plus scientifique, grâce aux ordres de retenue d’un Préfet de Police de Paris, Maurice Grimaud, humaniste éclairé... La guerre des ondes Par Andrea de Araujo Dans la France de 1968, les ondes sont sous contrôle. La télévision française, deux chaînes à l’époque, c’est la « Voix de son maître ». L’Elysée donne le ton. Chaque jour, les rédacteurs en chefs des journaux télévisés doivent se présenter à un mystérieux bureau, le Service de Liaison Interministériel de l’Information (SLII) pour savoir les sujets qu’ils doivent traiter… Et ceux qui sont interdits. Quand la pression commence à monter fin mars (premières manifs étudiantes, grèves), l’ORTF minimise donc l’événement. Pour être informés, les français se tournent vers les radios périphériques, RTL et Europe 1, non soumises à la censure. A l’ORTF, les journalistes n’en peuvent plus. Après plusieurs censures, la majorité des employés de l’ORTF se met en grève en demandant « la liberté de l’info ». Chaque jour, ces grévistes manifestent autour de la Maison de la Radio… Quand De Gaulle et son gouvernement reprennent la main courant juin, 80 d’entre eux sont licenciés, dont Léon Zitrone, Thierry Rolland, Michel Drucker… 29 mai : le pouvoir est à prendre… Par Alexandra Ranz Parfois, l’Histoire tient à un détail, à une lettre qui reste dans la poche, à l’hésitation d’un homme politique plus légaliste qu’ambitieux, à une manif qui ne va pas plus loin…Ce 29 mai 1968, le destin de la France tient à ces détails. A droite, c’est la panique. Vers 11 heures, De Gaulle disparaît avec dans sa poche, une lettre ou il annonce sa retraite… Dans le camp gaulliste, tous sont persuadés que la gauche, Parti Communiste en tête, va tenter un coup de force pour prendre le pouvoir. Certains veulent baisser les bras. Pompidou prépare sa lettre de démission. Seul Pasqua et ses jeunes collègues du Sac se déclarent prêt à la bagarre et préparent une marche de soutien à De Gaulle. A gauche, la CGT organise une manif monstre jusqu’à Saint Lazare. Le slogan «Gouvernement Populaire…» Quelques centaines de mètres plus loin, c’est l’Elysée… Illusion d’optique : en réalité, le Parti Communiste, sur les conseils de Moscou, refuse toute idée de coup d’état. Il s’agit bien de prendre le pouvoir, mais dans la légalité. Ce même après midi, François Mitterrand se déclare prêt à prendre la tête de ce gouvernement populaire provisoire, réclamé par la rue. Le PC est d’accord, mais les « forces vives de Mai », la CFDT et le PSU, préfèrent Pierre Mendès France. Celui-ci refuse d’abord, puis finit par accepter, vers 21 heures. Trop tard. On vient d’apprendre que De Gaulle était en Allemagne, mais qu’il vient de regagner la France, et qu’il va s’exprimer le lendemain… Après 24 heures de vacance du pouvoir, le Général va reprendre la main… Mai 68, interdit aux femmes ? Par Florence Troquereau Regardez ces photos des AG « révolutionnaires » de la Sorbonne occupée…Où sont les femmes ? Pensez aux noms des grands acteurs de Mai 68. Où sont les femmes ? Dans ces événements de Mai, censés être la grande libération de l’individu, les femmes sont à la marge. Si coté ouvrier, elles existent en tant que « prolétaires », dans le milieu des étudiants, elles sont réduites au rôle de bimbos rebelles. On les porte sur les épaules dans les manifs, elles s’occupent de faire le café ensuite… Jamais les slogans de Mai ne vont s’attarder sur leur oppression à elles. Pourtant, à l’époque par exemple, l’avortement est interdit et une jeune fille enceinte par erreur à le choix entre un coûteux voyage en Hollande ou l’aiguille a tricoter clandestine à Paris. Certaines vont se révolter. Dans leur premier tract, elles mettent les choses au point : « Pendant que vous parlez aux micros, nous on fait la sténo…», «Le steak d’un prolétaire est aussi long à cuire que celui d’un bourgeois.» Fin octobre 1968, les premières réunions de femmes interdites aux hommes jettent les bases du futur MLF. Source http://www.lezappingdupaf.com/article-15918946.html 1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_d%27inventaire
|
 |
|
|
