Le belliqueux empire Buyeo menace l’Empire du Milieu. L’impératrice Wu, qui règne sur la dynastie Tang aux côtés de l’empereur Gaozong, envoie la flotte impériale afin de repousser les envahisseurs, mais celle-ci est aussitôt anéanti par un gigantesque dragon surgi du fond des mers… et le film déroule une inracontable intrigue où il est question d’un monstre vert des lacs, sorte de transmutant, d’un parasite mortel, des thés impériaux et de mille autres choses aussi improbables que délirantes. Car pour voir et gouter à ses délices, il convient de déposer au vestiaire sa rationalité.
Ce second « Détective Dee » (1) narre en fait une aventure antérieure au « Mystère De La Flamme Fantôme », et constitue donc ce que d'aucunes désignent de préquelle. Pour autant, le réalisateur fait, comme dans le précédent opus, feu de tout bois tant d’un point de vue esthétique que scénaristique. Ses effets spéciaux se révèlent aussi parfaits que quelques années plus tôt et comme précédemment Tsui Hark emporte le spectateur dans un monde ferrique. Il s’affirme comme l’un des maitres des chorégraphies de bagarres, qu’elles soient au sabre ou aux armes insolites. Tout est parfait dans ce métrage qui, comble de bonheur, use du ralenti dans l’intention de rajouter de la beauté aux images, cette magnificence qu’admirent les aficionados de danse.
Car ne l’oublions pas, le ralenti est au cinéma ce que les épices sont à la cuisine, un moyen de masquer l’indigence du plat ou, au contraire, de sublimer le met
1- Ce juge est le héros de plusieurs séries de romans, signées successivement par Robert van Gulik, Eleanor Cooney, Daniel Altieri, et Frédéric Lenormand. Il s’inspire de Di Renjie, né vers 630 et mort le 15 août 700, qui fut par deux fois chancelier auprès de l'impératrice Wu Zetian dont il tempéra, de ses conseils, le régime.
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