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Couple De StarsUn film deJoe RothavecJulia Roberts |
5136 Lectures Depuis Le vendredi 10 Fevrier 2012 |
Lorsque Hollywood brosse un portrait de Hollywood, le tableau est toujours féroce, même si le vitriol se colorise à la senteur du lait fraise. Un réalisateur au talent vertigineux vient de terminer le montage de son dernier film. Mais il refuse de le livrer au patron du studio. Le film sera présenté directement à la critique lors d’une conférence de presse. Lee Phillips, attaché de presse des studios, a pour délicate mission d’organiser cette conférence de presse dans un hôtel au beau milieu de nulle part. Mais il a surtout pour tâche impossible de réunir le célébrissime couple, vedette du film, Gwen Harrison et son futur ex-mari Eddie. La tâche est d’autant plus impossible qu’Eddie séjourne dans un hôpital psychiatrique depuis qu’il a tenté de tuer Gwen et son amant Hector, un hispanique hystériquement jaloux. Grâce à la complicité de Kiki, l'assistante et sœur de Gwen Harrison, Lee Phillips mènera à bien sa mission. Durant les 200 minutes de film, nous serons donnés à voir les turpitudes et les bassesses d’un attaché de presse, prêt à trainer dans la boue les vedettes qu’il est censé protéger si cela se révèle utile à la promotion du film. Et, sur le même registre, enjoué et léger, nous suivrons des stars factices et capricieuses aux griffes acérées sous des sourires charmeurs. Billy Crystal, l’inoubliable Harry, est tout en verbe dans le rôle de l’attaché de presse, pendant que Catherine Zeta-Jones campe une vedette égoïste à souhait et John Cusack un homme à la boussole faussée. Chacun est parfait et le film avait tout pour se hisser au côté des grandes comédies romantiques s’il n’avait souffert d’une calembredaine qui frôle l’incongruité et d’anémie scénaristique. Quelle coquecigrue que de nous présenter Julia Roberts, lors de quelques flash-back, alourdie d’une trentaine de kilos de plus ! Et de sous-entendre qu’Eddie Thomas aurait été inconsciemment amoureux d’elle ! Seul le cinéma français peut s’autoriser de telles galéjades… Quant au scénario, s’il fait preuve de tenue, durant la quasi-intégralité du film, il se fracasse lors du dénouement. Nous aurions apprécié que l’idée intéressante d’introduire un film dans le film serve à autre chose qu’à disserter autour de la taille du pénis d’un hispanique hystéroide, qu’elle permette de glisser suavement et intelligemment jusqu’au happy end.
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