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CopUn film deJames B HarrisavecJames Woods |
2311 Lectures Depuis Le jeudi 23 Mai 2008 |
Ce film est une adaptation d’un roman de James Ellroy, auteur phare de la littérature noire, agressive et tourmentée. Disons-le immédiatement, envisagé sous cet angle, celui de l’adaptation, le résultat est raté, pitoyable. Là où James Ellroy mettez en mouvement un tueur en série et plongeait dans les recoins de son cerveau pour explorer sa folie, folie qui faisait écho à l’opiniâtreté maladive de l'inspecteur James Woods, ce film se contente de promener à l’écran Lloyd Hopkins. En gommant l’un des pans de « Lune Sanglante » le film s’émancipe de sa source et réclame d’être observé en tant que tel. Le hasard veut que Woods décroche un téléphone dans la salle commune du commissariat. A l’autre bout du fil un cambrioleur explique qu’au cours d’une effraction il a découvert le cadavre d’une femme. Sur place, une femme vidée de son sang et pendue par les pieds, façon carcasse de viande dans le frigo d’un abattoir, attend l’inspecteur Woods. Très vite Woods soupçonne un tueur en série. Il se plonge dans les dossiers de meurtres de femme non résolus et ramène quelques cas semblables. Et la chasse au tueur démarre… Malheureusement le cinéaste oublie de nous entraîner dans les méandres de l’enquête, et nous ne comprendrons jamais pourquoi et comment Wood soupçonne la jeune et très féministe Lesley Ann Warren d’être au centre du drame, drame dont les ressorts resterons d’une simplicité quelque peu obscure. Autant dire que l’ellipse constitue le pivot central de « Cop ». Reste le visuel quelque peu fétichiste… mais là aussi nous ne comprendrons pas ce qui pousse le cinéaste à cadrer six fois les cuisinières et autres plaques électriques… Et lorsque le générique de fin s’annonce deux trois images fortes demeurent, parmi lesquels le visage de Lloyd Hopkins sauvant le film du désastre.
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