La jeune Colombienne Cataleya à l’âge de 9 ans a assisté à l’exécution de ses parents. La chance et son agilité ont voulu qu’elle parvienne à échapper aux griffes des tueurs surarmés.
Prise en charge par les autorités US, à qui elle a remis une carte mémoire dont on ne connaitra jamais le contenu, elle est exfiltrée aux États-Unis. Là, elle trompe la vigilance de ses accompagnateurs et file se réfugier chez son oncle, un gangster dont nous ne connaitrons jamais les domaines de compétences.
Quinze ans plus tard, Cataleya est devenue une tueuse à gages aussi efficace qu’insaisissable et qui signe ses meurtres en dessinant une orchidée sur le torse de ses victimes…
Chacun l’aura compris, Cataleya ne cherche qu’à venger la mort de ses parents et orchidée n’est qu’un message à destination des tueurs.

Ce film qui ne prétend à rien d’autre qu’à divertir l’amateur de blockbuster se contente au final d’aligner des scènes musclées et nerveuses à l’esthétique variable.
Après une introduction qui évoque un lointain cousinage avec « Gloria » de John Cassavetes et une explosion de violence à la Francis Ford Coppola du « Parrain », nous bondissons littéralement tel un « Yamakasi » (1) dans une course poursuite au style « Les Rivières pourpres 2 ». Et nous voilà dans une sorte de suite de « Léon » version US…
Passons sur la scène ridicule où l’oncle de Cataleya, aux allures de « Rocky », en guise de discours éducatif, dégaine son revolver et tire au hasard sur une voiture, pour nous contenter de lister les autres sources d’inspiration de ce film :
Un soupçon de « Mission Impossible » version TV en guise de meurtre extraordinaire.
Une cuillerée de « Tomb raider » pour son aspect sexy.
Quelques clins d’œil aux requins d’un vague Bond
Et nous aboutissons à un final en forme de remake de « Scarface »

Est-ce à dire que ce « Colombiana » ne mérite pas d’être vu ? Chacun jugera sur pièce, mais chacun conviendra que l’ensemble baigne dans une violence esthétisée, ne serait-ce que par le recours à moult ralentis… ce qui constitue la marque de fabrique de Luc Besson.



1- « Yamakasi - Les samouraïs des temps modernes » est un film français réalisé par Ariel Zeitoun, sorti en 2001, et qui raconte les acrobaties sept jeunes de banlieue ayant créé leur propre discipline : l'art du déplacement.

L A