Nous sommes en 20XX et la technologique a fait de tels progrès qu’elle a permis aux humains de vivre par procuration. En clair, chacun possède son clone et c’est lui qui trime pendant que chacun reste au lit, pour de grasses matinées interminables consacrées au contrôle de son double…

Au sortir d’une boite de nuit, avec la ferme intention de tringler la belle qui l’accompagne, le clone d’un jeune étudiant est pris pour cible par un tireur surgi de l’obscurité. Normalement cet incident aurait dû se conclure par l’activation d’un nouveau clone, mais… la destruction du clone a causé la mort de l’étudiant qui, depuis sa couche, le contrôlait.
Le FBI est chargé de l’enquête, ou plutôt les clones des agents du FBI sont chargés de l’enquête.

Inspiré des personnages du comic book « The Surrogates » créés par Robert Venditti et Brett Weldele, ce film dont l’univers peut se résumer dans cette tirade
« Chérie, je ne sais même pas ce que tu es, c'est vrai rien ne me dit que tu n'es pas un vieux con installé dans son stimulateur la queue à l'air. »
ne parvient que très imparfaitement à mettre en scène les deux mondes, celui des robots et celui des humains, qui charpentent l’intrigue.
Et seules les couleurs permettent de les différencier. D’un côté, une beauté parfaite aux couleurs franches et au teint poupon qui évolue au milieu d’un décor kitch, de l’autre quelques gisants à la propreté discutable.
Et c’est, peut-être, parce que l’une des clones officie dans un salon de coiffure que les accessoiristes ont emprunté une sorte de sèche-cheveux en guise d’arme redoutable après quoi tout le monde court.

Mais que chacun se rassure, Bruce Willis n’aura pas recours à son clone pour sauver l’humanité de la menace de trypanosomiase qui la guette et c’est bien lui, qui au terme de quelques courses poursuites, sauvera par la même son couple de l’endormissement où il patauge depuis des lustres.

L A