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Cercle IntimeUn film deSamantha LangavecSusie Porter |
1340 Lectures Depuis Le vendredi 29 Septembre 2012 |
Une jeune étudiante, Mickey, adepte de poésie, disparait après une exhibition de ses écrits dans un bar huppé. Ses parents contactent Jill Fitzpatrick, une détective privée, spécialisée dans la recherche des personnes disparues. Convaincue qu’il ne s’agit que d’une fugue, Jill téléphone aux relations littéraires de Mickey. Celles-ci devraient lui dire le désarroi de ses parents et elle devrait leur donner rapidement signe de vie. Malheureusement, Jill s’est trompée. Et le corps de Mickey est déterré par des chiens. Ses parents de Mickey réengagent Jill afin qu’elle démasque le coupable. Rien que du classique, quant à l’intrigue, dans ce polar astucieusement découpé en chapitres, classicisme que renforce le recours constant à la voix off, simple reflet des pensées de l’enquêtrice. A tel point qu’un quart d’heure après le début du film le spectateur habitué du genre devine l’identité du coupable. Mais de cette banalité scénaristique, la réalisatrice, Samantha Lang, tente d’en faire la force du film. En désertant les sentiers balisés du polar bon chic, bon genre, pour emprunter les chemins quasi vierges de l’homosexualité, elle espère reconstruire cette intrigue éculée. À travers quelques strophes de poésie postmoderne aux senteurs de soufre, à travers de la sexualité de Jill Fitzpatrick et du jouet qu’elle devient sous l’emprise de la fatale Diana (1), la professeure de poésie de Mickey, elle s’efforcer de dépoussiérer le canevas d’une histoire vieillotte. Wikipédia dans sa soif intarissable d’édification des masses, ici hétérosexuelles, distingue trois formes cinématographiques à l’homosexualité : • Revendicatrice : c’est une fonction bien représentée à partir des années 1990. • Esthétique : on a un prototype de cette homosexualité « distanciée » avec « Persona » d’Ingmar Bergman. • Jouissive : par exemple « Théorème » de Pier Paolo Pasolini ou « Caravaggio » de Derek Jarman. Malheureusement, force est de constater que « Cercle intime » ne peut se ranger dans aucune de ces catégories et qu’il reste un film noir érotique et lesbien, c'est-à-dire que, la surprise des images passée, le spectateur, dont acné est un lointain souvenir, s’ennuie ferme au spectacle de ces deux femmes qui s’enlacent, déçu de ni voir qu’une répétition incessante de clichés dénués de toute charge revendicative, esthétique ou jouissive. 1- Kelly McGillis, qui campe ce personnage, est particulièrement connue pour le rôle de Charlie dans « Top Gun » ou celui de Rachel Lapp, dans « Witness ». En avril 2009, elle révèle publiquement son homosexualité lors d'une entrevue sur SheWired.com.
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