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BodyguardUn film deMick JacksonavecKevin Costner |
1370 Lectures Depuis Le dimanche 8 Janvier 2012 ![]() |
Rachel Marrun, chanteuse en pleine ascension et favorite dans la course aux Oscars, est victime d’un déséquilibré qui lui adresse des lettres anonymes. Son entourage décide d’engager un garde du corps. Autour de cette idée simplissime, Lawrence Kasdan tisse un scénario où se mêlent des éléments venus de genres différents : thriller ; comédie musicale ; comédie romantique. Quant à Mick Jackson il met en image ce récit avec la grâce et la délicatesse qui lui convient, mais aussi avec la nervosité qui sied aux thrillers. De ces derniers « Bodyguard » a su reprendre les échanges de coups de feu, les explosions, les poursuites en voiture, les courses dans la neige, la figure du psychopathe et du tueur insaisissable. Le garde du corps se révèle un as du couteau, un tireur délite, un bagarreur hors pair, mais aussi un homme méticuleux que ronge la peur de l’échec. Les sentiments ne doivent pas brouiller sa disponibilité et les caprices d’une star de la scène musicale n’ont pas lieu d’être. A la comédie sentimentale, il a repris avec élégance l’idée de l’amour impossible ou interdit qui au fil du temps éclora et viendra à bout des obstacles. Frank et Rachel s’aiment, mais Frank a peur que ses sentiments le détournent de sa mission. L’amour le conduit à repousser Rachel. Par dépit Rachel s’enferme dans l’animosité. Et les rapports de deux protagonistes fluctueront au gré des circonstances, du danger qui menace Rachel, jusqu’à ce que celui-ci soit éradiqué et que l’amour triomphe. Pour autant ce happy end ne sombrera pas dans le mélodrame larmoyant, au contraire le réalisateur se cantonnera dans une légèreté vivifiante, à l’image de celle qu’il utilise lorsque l’on découvre l’identité de l’auteur des menaces ainsi que ses motivations. Quant au dernier aspect de ce film, s’il n’est pas à proprement parler une comédie musicale, les moments chantés n’en sont pas moins magnifiques tant est douce et chaleureuse la voix de Whitney Houston qui en marge du film transforme la chanson de la bande originale « I Will Always Love You » en un succès planétaire Vingt ans après sa création, le film n’a pas pris une ride, il reste même l’un des modèles du genre, des genres, auxquels il conviendrait d’ajouter : satire sociale qui se traduit ici par un regard impitoyable sur les mœurs en cours dans le milieu du showbizness. Reste à savoir où le caser, peut-être entre « Pretty Woman » et « Coup de foudre à Notting Hill ». A moins qu’il ne faille le ranger dans le rayon « magie du cinéma » .
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