Si seul un public réduit connait le conte des frères Grimm « Blanche Neige » (1), personne n’ignore rien de l’adaptation qu’en proposa Walt Disney en 1937 (2). À tel point que d’aucuns s’imaginent que l’auteur de ce conte n’est autre que le producteur susnommé.
En 1997, l’héroïne, probablement issue d’un mythe germanique, refait une apparition sur grand écran, mais à la différence de sa version animée de 37, elle ne s’adresse pas aux enfants. Du conte de Jacob et Wilhelm Grimm, Michael Cohn n’a retenu que l’aspect horrifique et sanguinaire.
Alors, qu’en compagnie de sa femme sur le point d’accouchée, Lord Friedrich Hoffman regagne son château, son carrosse se renverse dans le fossé. Et pendant que les loups dévorent le cocher, sa femme meurt en le suppliant de sauver l’enfant… chacun devine que Lord Friedrich n’aura d’autre solution pour exaucer le vœu de son épouse que d’improviser une césarienne.
Le ton est donné.
Plus tard, folle de douleurs et de rancœur, Lady Claudia Hoffman ordonne à son frère de tuer Liliana Hoffman et de lui ramener son cœur. Lorsque celui-ci lui présente un cœur, Lady Claudia lui ordonne de l’emmener en cuisine afin qu’il soit mêlé au ragoût du soir... Et à Lord Friedrich, elle suggère de se resservir une portion de ragoût que pour sa part elle juge excellent…

Certes le métrage souffre de quelques longueurs et de décors minimalistes, mais il offre aux regardeurs le spectacle d’une sublime Sigourney Weaver dans ce rôle de marâtre que la mise au monde d’un bébé mort-né a plongée dans une folie meurtrière.
Malheureusement, cette relecture de « Blanche neige » n’a pas rencontré le succès qu’elle méritait : trop crue pour les uns ; pas assez hard pour les autres.



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Blanche-Neige

2- https://fr.wikipedia.org/wiki/Blanche-Neige_et_les_Sept_Nains

L A