Black cat, la Nikita Hongkongaise, est de retour avec, greffée dans le cerveau, une puce électronique qui décuple ses capacités guerrières et la métamorphose irrémédiablement en une arme redoutable. Autant dire que les terroristes qui projettent d’assassiner, au cours d’une visite aux US le président Boris Eltsine, n’ont aucune chance de voir leur plan couronné de succès.

La seule justification de ce film, au scénario famélique, qui débute telle une série TV par des images qu’une voix off aurait pu commenter par ces mots « Précédemment dans « Black cat » », se niche dans la volonté du réalisateur d’exploiter le retentissement du premier volet des aventures de Catherine.
Il semblerait pourtant que ce « Black cat deux », qui présente bien plus d’intérêt que le un, ait connu un succès moindre, du moins hors Asie. En premier lieu, le film n’échoue pas sur les plages romantiques d’une histoire d’amour aussi artificielle que bâclée. En second lieu, après une longue scène de poursuite sur des pentes enneigées que ne renierait pas un James Bond au service de Sa Majesté, le réalisateur s’adonne avec virtuosité à la captation de chorégraphies qui conjuguent ralentis, accélérations, plans d’ensemble et cut nerveux. En d’autres termes, il ne singe pas un mauvais blockbuster US, mais enracine sa production dans la tradition du cinéma d’action made in Hong Kong

Jade Leung, dont il s’agit du deuxième film, jouera sans discontinuité jusqu’en 2006. Puis, après une longue pause, on la retrouvera à l’écran dans Beautiful 2012, une série de quatre courts-métrages commandée par le Hong Kong Film Festival et destinée à être diffusée sur le site chinois Youku.com
(Voir http://www.sancho-asia.com/articles/beautiful-2012).

L A