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Bad CompanyUn film deJoel SchumacheravecChris Rock |
1774 Lectures Depuis Le dimanche 11 Decembre 2011 |
Qui a-t-il de commun entre des films aussi différents que « La Traversée de Paris » (1956) et « 48 heures » (1982) ? Le fait qu’ils mettent en scène un duo de personnages aux caractères opposés qui va devoir travailler de concert. Et c’est autour de cette dissemblance, qui se métamorphose souvent en conflit, que les scénaristes tissent leur intrigue. Pour ce énième buddy movie, les quatre scénaristes ont imaginé d’accoler à un espion expérimenté, qui élimine ses adversaires négligemment, un jeune afro-américain qui ne vit que de combines. La mafia russe, faite d’anciens officiers de l’Armée Rouge, se propose de vendre sur le marché libre de la contrebande une bombe thermonucléaire. Kevin Pope, un agent performant de la CIA, se porte acquéreur de l’engin. Malheureusement, un groupe adverse, exclusivement constitué de fanatiques, perce sa couverture et l’exécute. La CIA n’a que neuf jours pour trouver une solution à l’épineux problème que lui occasionne la disparition de son agent. Tout naturellement, Gaylord Oakes, l'ancien partenaire de Kevin, propose de recourir à Jake Hayes, le frère jumeau de Kevin. Cette solution ne présente qu’un seul inconvénient : Jake Hayes est tout le contraire de son jumeau. Neuf jours pour transformer un énergumène en un espion aussi racé que James Bond, tel est le défi que doit relever l’Agence. Bien que sans réelle originalité, « Bad Company » n’en demeure pas moins un film intéressant, ne serait-ce que pour deux raisons. La première concentre, peut-être, en elle tous les défauts du film. Il s’agit du traitement que subissent les personnages féminins. Au nombre de trois, leur rôle peut se résumer en quelques mots : l’une sera l’otage (Kerry Washington : Julie) ; l’autre sera la mutique (Brooke Smith: Officier Swanson) ; la dernière sera la représentante en lingerie féminine (Garcelle Beauvais : Nicole). Partant de là, et même si les personnages principaux sont moins négligés par le réalisateur, il ne faut pas s’étonner qu’ils ne soient pas valorisés comme ils auraient dû l’être. Le second intérêt du film est le fruit d’une négligence ou d’un trait de génie : durant les 125 minutes que dure le film, aucune explosion de bombe ne vient emplit l’écran de ses flammes. Avouez que pour un blockbusters, dont l’argument est la menace atomique, c’est inusuel !
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