|
![]()
|
||||
Bad Boys IiUn film deMichael BayavecWill Smith |
1947 Lectures Depuis Le dimanche 11 Decembre 2011 |
« Bad boys II »… entre dans la catégorie de ce qui se définit comme une suite géométrique de raison deux. Ici l’humour n’est plus de salle de garde, il est en salle de garde, ou plutôt en morgue ! Ici les poursuites ne détruisent pas quelques voitures, elles anéantissent un de bidonville cubain, elles fracassent des tombereaux de véhicules, tombés du camion. Ici la gambette n’est pas dévoilée, ce sont les fesses que l’on exhibe dans des boites de nuit aux senteurs d’ectasie bleutées. Ici ce n’est pas un gang de trafiquants de drogue qui corrompt notre belle jeunesse, ce sont des mafias russe et cubaine qui se disputent le contrôle de la ville pendant que des fêlés jamaïcains tentent de leur voler leur fric. Ici ce n’est pas seulement le trafic de drogue la cause des fusillades, c’est aussi le blanchiment de l’argent que grignotent les rats. Ici ce n’est pas seulement la brigade anti-stup qui combat le crime organisé, c’est aussi les agents du DEA. Ici ce n’est pas uniquement des fusillades et des morts, c’est aussi des éviscérations de cadavres ou leur désintégration au pied de Guantanamo. Ici tout explose sauf la brillance d’un scénario frelaté que des positionnements de caméra ou des ralentis stylisés occultent tant bien que mal. Ici tout est fait pour le plaisir des yeux et des oreilles. Et il en va des dollars comme du reste : Pour son week-end inaugural, en juillet 2003, cet opus récoltait 46,7* millions de dollars, soit 3 fois plus que pour le premier opus en 1995. Dans ces conditions comment se fait-il que « Bad boys III » n’est jamais vu le jour ? Probablement parce que les agendas des uns et des autres n’ont jamais coïncidé et qu’aujourd’hui le duo Will Smith / Martin Lawrence est « trop vieux pour ces conneries ». Mais nous pouvons aussi émettre une autre hypothèse pour expliquer ce phénomène baroque. Sachant que l’explosion est au cinéma d’action ce que la sodomie est au cinéma pornographique, ne pouvons-nous pas dire que« Bad boys II » avait atteint la limite indépassable à laquelle se heurte le cinéma pornographique ?
|
![]() |
|