En 1941, Babette, une jeune, naïve et quelque peu simplette provinciale française, à la suite d’un improbable concours de circonstances, est engagée comme femme de ménage au Quartier Général de la France libre.
Le major Fitzpatrick, officier de renseignement britannique, est frappé par sa ressemblance avec l'ex-maîtresse du général Von Arenberg que l’on sait préparer le débarquement en Angleterre.
Babette subit un intense entraînement et est parachutée en France en compagnie du lieutenant Gérard de Crécy dont elle est amoureuse. Leur mission : kidnapper le général.
Mais le parachutage se passe mal et les deux agents sont séparés.
Babette gagne la capitale en compagnie d’un officier allemand que sa beauté a séduit. A Paris elle est arrêtée par Schulz, chef de la Gestapo. Ce dernier, frappé par sa ressemblance avec l'ex-maîtresse du général Von Arenberg, espere l’utiliser pour piéger le général qu’il soupçonne à tort de trahison…


Sur un scénario regorgeant de rebondissements pittoresques, rocambolesques et saugrenus, Christian-Jaque propose au regardeur le premier film français qui traite de la Seconde Guerre mondiale sur le mode de la comédie.
« Babette est à la France Libre ce que la Belle Hélène d'Offenbach est à la Guerre de Troie »
dit la critique de l’époque avant d’ajouter :
« On peut donc savoir gré à l'auteur d'avoir su trouver un rythme très enlevé et diriger une équipe d'interprètes dont émergent un étourdissant Francis Blanche et une Brigitte Bardot bonne comédienne »
Au sujet de son actrice, le réalisateur dit :
« J'ai voulu, pour la première fois, montrer Brigitte Bardot aux moins de seize ans. Prouver, enfin, que son talent ne résidait pas seulement dans sa ravissante plastique, mais qu'elle était aussi capable de jouer la comédie ».
Quant à Francis Blanche, second pilier du métrage, campe un caricatural du chef SS en lui insufflant bêtise folie et ridicule.
Au final, si « Babette s'en va-t-en guerre » n’est pas une comédie hilarante, elle n’en reste pas moins drôle et farfelue.

L A