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Au Revoir à JamaisUn film deRenny HarlinavecGeena Davis |
1142 Lectures Depuis Le lundi 12 Decembre 2011 |
Voilà huit ans que Samantha Caine a perdu la mémoire. Voilà huit ans qu’elle est institutrice et vie paisiblement avec sa petite fille et son compagnon. Est-ce à dire qu’elle se satisfait de cette situation ? Il faut croire que non puisqu’elle a embauché un détective privé, spécialisé dans la filouterie, pour enquêter sur son passé. Peu de temps avant Noël, un tueur débarque à son domicile… Elle le neutralise définitivement. Et la voilà sur les routes, en compagnie de Mitch Hennessy, la recherche de son passé. Blockbuster était le nom de la plus puissante bombe utilisé par les forces alliées lors de la Seconde Guerre mondiale et signifie « qui fait exploser le quartier ». Utilisée dans le vocabulaire théâtral pour désigner la pièce qui remportait le plus important succès, et qui par conséquent mettait les autres salles de spectacle à genoux, l’expression est aujourd’hui largement employée dans le monde du cinéma. Certes tous les Blockbuster ne sont pas des films d’action, mais le terme colle particulièrement bien à ces films dans la mesure où ils ne se contentent pas d’être des productions à gros budgets, mais mettent en scène de multiples explosions à l’esthétique envahissante. « Au Revoir à Jamais » n’échappe pas à cette magnificence pyrotechnique, ne serait-ce qu’à trois reprises : • Lorsque Samantha et Mitch sont poursuivis par les flammes d’une grenade qui explose dans un couloir et qu’ils sautent du troisième étage dans un lac gelé. • Lorsque Samantha, retenue avec sa fille dans une chambre froide, fait exploser un dépôt d’essence, causant ainsi l’éjection dans les airs de Mitch qui, ficelé à une chaise deux étages plus haut, était sur le point de se faire tuer. • Lorsque Mitch, Samantha et sa fille franchisent la frontière canadienne, au milieu des flammes et sous une pluie de voitures soufflées par l’explosion du camion piégé. Il ne se soustrait pas non plus autres conventions sur lesquelles se fonde ce genre filmique : mitraillage ; meurtre ; double jeu ; torture ; kidnapping ; course poursuite, etc. Mais pour autant, il se différencie fortement de l’habituel en pervertissant les archétypes. Ici, le héros chargé de sauver le monde, en déjouant l’ignoble complot de politiciens mégalomanes, n’est pas un musculeux désespéré suintant la testostérone. Le héros est une héroïne, chargé de famille de surcroit ! Avec « Au Revoir à Jamais », la force s’accorde au féminin, l’homme se découvre au mieux un second rôle au pire celui de l’ennemi. Et l’intrigue n’est plus une simple lutte contre l’amnésie, mais une guerre des sexes, une guerre contre les mâles, pour le bien.
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