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AnnaUn film deLuc BessonavecSasha Luss |
1009 Lectures Depuis Le jeudi 19 Septembre 2019 |
Fin années 1980. Anna, à qui la vie ne sourit pas, est recrutée par le KGB, formée par Alexander Tchenkov et placée sous les ordres de la très exigeante Olga. Expédiée à Paris, elle devient mannequin, mais aussi tueuse… Piégée par la CIA, elle continue le maiquenat, mais devient agent double, et future tueuse pour le compte de la CIA… Du KGB à la CIA et vice-versa, Anna n’aspire qu’à la liberté… Ce nouveau Luc Besson, sorte de remake de Nikita, métrage bondissant du passé au présent et alignant les rebondissements et autres twists, a été accueilli par une critique quasi unanime comme constituant un « naufrage artistique », voire « prévisible et ringard ». En d’autres termes, l’affaire est entendue : « Anna » c’est de la daube un tantinet plus faisandée que les précédents métrages du réalisateur. En matière de critique et de gout, toutes les opinions sont recevables. De même, toutes les interrogations à leurs sujets sont légitimes. Et ici une question s’impose : pourquoi tant de mépris pour ce réalisateur ? Parce que Français, il se pique de métrage grand spectacle façon Amérique du Nord ? Anna est un film d'espionnage au rythme soutenu qui joue avec le temps et en met plein les yeux au quidam regardeur. Il n’est que ça, mais il l’est bien, très bien, et n’est pas plus invraisemblable ou passéiste qu’un 007 recyclant quasi à l’infini une intrigue identique. Les poursuites en voiture sont parfaitement filmées ; les bagarres impeccablement chorégraphiées… Il n’est pas interdit d’adresser au réalisateur un tombereau de reproches et de critiques. De lui tenir rigueur de ne pas faire dans le cinéma d’auteur pour public restreint. Mais pourquoi ne pas admettre qu’il remplit à merveille son cahier des charges ? Qu’il s’en acquitte avec virtuosité tant d’un point de vue scénaristique que filmique ?
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