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Angles D AttaqueUn film dePete TravisavecSigourney Weaver |
2321 Lectures Depuis Le mardi 13 Decembre 2011 ![]() |
Lors du discours qu’il donne en marge d’un sommet international contre le terrorisme, le président des États-Unis est la cible d’un attentat. Quelques instants plus tard, une bombe explose en plein cœur de la Plaza Mayor de Salamanque, créant la confusion parmi les services de sécurité et faisant de multiples victimes. Voilà résumé en quatre lignes le scénario d’« Angles D'attaque » dont l’intrigue se déroule sur une durée de trente minutes et dont l’intérêt est entièrement contenu dans sa construction non linéaire. Ces faits, qui débutent à douze heures, nous les revivrons à plusieurs reprises en épousant des points de vue différents. Nous suivrons dans un premier temps l’action depuis le siège de la productrice de télévision Rex Brooks d’où elle dirige plusieurs cameramen et une commentatrice. Et après que le film se soit rembobiné, nous adopterons la perspective d’un garde du corps du président, point de vue qui nous conduira au-delà de l’explosion. Puis nous emboiterons le pas d’un policier espagnol assigné à la couverture du maire de Salamanque, personnage que nous avions croisé précédemment lorsque l’agent chargé de la protection du président américain, croyant qu’il s’agissait d’un terroriste, l’avait immobilisé. Avec cette nouvelle perspective, de nouveaux éléments à la compréhension de l’ensemble nous sont fournis. Viendra ensuite l’œil d’un touriste américain qui ne pense qu’à immortaliser, grâce à sa caméra, les événements auxquels il assiste. Nous nous glisserons par la suite dans la peau du président des USA pour découvrir l’envers du décor et soupçonner la mystification qui se cache derrière les apparences. Et nous finirons dans le sillage des terroristes et plus particulièrement dans celui de leur chef. Le réalisateur accentue l’efficacité de ce procédé narratif en ayant recours au« cliffhanger ». Chaque séquence, des mêmes minutes, se termine par l’abandon les protagonistes au beau milieu de l’action, en d’autres termes elles sont construites sur le modelé des séries US. Et il faut attendre le déroulement de la nouvelle séquence pour, qu’en nous enfonçant plus avant, grâce au changement de perspective, nous comprenions les événements précédents. En conclusion, si rien ne différencie ce film des productions habituelles made in América quant au strict scénario, son organisation hors du commun en fait un objet des plus jubilatoire.
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