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Amour Et MensongesUn film deLasse HallströmavecJulia Roberts |
5512 Lectures Depuis Le mercredi 15 Fevrier 2012 |
Lasse Hallström réunit pour ce film cinq acteurs au talent indiscutable : • Julia Roberts, dont le charme ne laisse indifférents que les analphabètes de l’image. • Robert Duvall, inoubliable fils de Vito Corleone, avocat de la famille et consigliere. • Gena Rowlands, l’éternelle Gloria Swenson et la sublime Minnie Moore. • Dennis Quaid, le voyageur du corps humain et l’immortel Dexter Cornell. • Kyra Sedgwick, pétillante actrice, Née un 4 juillet. Il les réunit pour une version soft de la « Guerre des Rose », pour une réplication pacifique et légère de « Les Nuits Avec Mon Ennemi », qui pour autant ne manque pas d’égratigner jusqu’à la fierté masculine la gent virile. Grace King Bichon mène une vie des plus heureuses qu’elle partage entre son époux, sa fille et son travail de régisseuse dans le ranch de son père. Mais un jour, alors qu’elle circule en voiture en compagnie de sa fille, elle surprend son mari au bras d’une blonde aux lèvres avides. Elle décide, dans les heures qui suivent, de le quitter et de partir s’installer dans le domaine familial. Mais sa décision ne soulève que l’assentiment de sa sœur. Mené tambour battant grâce au charme naïf de Julia Roberts et à celui de Kyra Sedgwick, beaucoup plus espiègle, ce film renferme quelques moments de comédie pure, comme celui où Grace sabote une assemblée de l’amicale féminine, en révélant à quelques-unes les turpitudes de leur conjoint. Mais malgré les qualités indéniables de sa mise en scène légère et enjouée, Lasse Hallström ne parvient pas à extraire son film de la banale fâcherie subséquente à une coucherie thérapeutique et à le hisser jusqu’à l’universelle illustration de l’antinomie contenue dans le titre « Amour et mensonges ». Mais il est vrai qu’il ne s’agit que du titre français ! Et cette impression, que le metteur en scène a frôlé un chef-d'œuvre du genre, n’est pas gommée par un dénouement particulièrement machiste : il suffit qu’Eddie Bichon fasse valser Grace King Bichon pour que celle-ci perde la tête et se pâme de nouveau dans ses bras. Certes, la faute n’est pas entièrement imputable au réalisateur, elle incombe avant tout au scénariste, mais les uns et les autres devraient savoir que l’on atteint l’universel que si l’on s’extirpe du banal.
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