Le 11 octobre 1999, venu du lointain Québec, débarquait sur l’écran de France 2 le premier épisode, d’environ six minutes, des 485 qui allaient suivre de « Un gars, une fille ». Le shortcom (1) était baptisé dans les fonts baptismaux, verre et électronique, de la chaine de service public.
Entendant peut-être la parole divine
« Et vous, soyez féconds et multipliez, répandez-vous sur la terre et multipliez sur elle » (Genèse 9:7) (2)
ce premier shortcom n’eut de cesse que d’essaimer sur l’entièreté des chaines hexagonales. Ainsi naquirent les Bref, Camera Café, Connasse, En famille, Pep's, Nos chers voisins, Parents mode d'emploi, pour n’en évoquer que sept.

Hubert Jacquin, veuf depuis peu, meuble ses journées de séances télé déprimantes. A la recherche d’une femme de ménage, il contacte la jeune femme que lui a recommandée sa boulangère. Mais il se trompe de numéro et c’est Manuela, une jeune et volubile étudiante à la recherche d’un logement, qui sonne à sa porte.
A ce moment du métrage même le spectateur doté d’un QI d’iule devine que malgré ces réticences Hubert Jacquin acceptera de louer une chambre à la pétillante Manuela et, s’il a observé ne serait-ce qu’une paire de secondes l’affiche du film, il ne sera pas surpris qu’à celle-ci viennent s’ajouter deux autres colocataires.
Les personnages ainsi posés, un vieux à tendance solitaire, une étudiante à tendance bavarde, une infirmière à tendance réservée et un avocat à tendance benêt, le film peut emprunter la voie de la compilation d’épisodes de shortcom.
Les amateurs de ce format scénaristique apprécieront le résultat, les allergiques détesteront, quant aux autres, ils riront par moment, mais d’évidence oublieront très vite ce produit bien mal titré…



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Shortcom

2- http://saintebible.com/genesis/9-7.htm

L A