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Adèle Blanc-secUn film deLuc BessonavecLouise Bourgoin |
1404 Lectures Depuis Le mercredi 22 Fevrier 2012 |
Il est loin le temps où Luc Besson se plantait derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage : « Le Dernier Combat ». En ce temps-là, son budget était relativement modeste, à l’image des dialogues ou du casting de ce premier film. Par contre, quant à son amour du cinéma de bonne facture en direction d’un public aussi large que possible, rien n’a réellement changé. Inspiré de deux des quatre premiers tomes des aventures du personnage féminin, aux accents féministes, créé par Jacques Tardi, « Adèle et la Bête » (1976) et « Momies en Folie » (1978), voici le premier opus des aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. Adèle Blanc-Sec n’a qu’un objectif dans sa vie, ramener à la conscience sa sœur qui s’est enfoncée de part en part de son crâne une longue aiguille à cheveux. Dans ce but, elle débarque en Égypte afin de retrouver la momie du médecin de Ramses II, seul capable de sauver sa sœur. Son plan est simplissime : ramener cette momie à Paris puis avec le concours d’un immense scientifique, ressusciter ce praticien. Malheureusement, le scientifique en question a entre-temps amené à la vie un ptérodactyle, vieux de 136 millions d'années, ce qui lui a valu d’être condamné à mort par les autorités qui ne plaisantent pas avec ces choses-là. Grâce à ce scénario, fait de magie et d’irrationalité, Luc Besson réveille un autre émerveillement : celui du cinéma. D’un bout à l’autre de ce film, s’il ne maintient pas le spectateur en haleine, il le plonge dans une profonde bonne humeur qui se nourrit de légèretés et de clin d’œil particulièrement adroit au cinéma d'aventure. Mais cet état de quasi-béatitude est tout sauf le fruit du hasard. Luc Besson ne ranime pas seulement la magie du cinéma à travers un scénario aux multiples ramifications, il ressuscite le début du vingtième siècle jusque dans le moindre détail, ce qui n’exclut pas quelques invraisemblances ou anachronismes amusants. Suivre les aventures de la Adele de Besson, c’est découvrir une galerie de tronches hallucinantes, c’est suivre la pétillante et talentueuse Louise Bourgoin. En d'autres termes, c’est un moment de bonheur aussi simple qu’une gorgée de bière. Luc Besson a déclaré que cet opus serait suivi de deux autres, espérons qu’il tiendra parole, que le plus hollywoodien des réalisateurs français nous offrira de nouveau de ces petits plaisirs innocents, mais tellement précieux.
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