Une jeune femme est assassinée puis méthodiquement découpée en morceaux. L’enquête échoit au commandant Lassalle. Très vite deux autres meurtres tout aussi spectaculaires viennent s’ajouter à ce premier crime
Les soupçons du commandant Lassalle se portent sur un accordeur de piano… aveugle !

Le regardeur découvre très vite l’identité du tueur que pourchasse le commandant Lassalle. En évacuant la question du qui (qui est coupable), le métrage peut se focaliser en toute liberté sur l’affrontement psychologique du duo tueur enquêteur. Et la durée du métrage n’y suffit pas tant ces deux protagonistes ont été mal traités par la vie, tant ils sont traumatisés. L’un erre dans la ville hantée par le souvenir de sa femme morte dans un accident de voiture, l’autre avance dans l’obscurité seulement motivée par son désir de vengeance. L’un et l’autre sont abimés à tel point qu’au terme d’une moitié de métrage ces deux personnages perdent toute crédibilité et sombrent dans la caricature.
Et lorsque pointe la question du pourquoi (quel est le mobile des crimes), le regardeur de s’apercevoir qu’il n’y a pas loin de la caricature au ridicule, car le mobile est ridicule tellement il est bâclé !
Ceci étant, et toute chose restant égale par ailleurs, « A l’aveugle » mérite que le spectateur lui consacre 90 minutes tant le jeu des acteurs, chacun dans son personnage, est éblouissant.

L A