42, le numéro qu’arborait entre 1947 et 1956, Jackie Robinson (1), le premier joueur noir de baseball évoluant Ligue majeure. 42, un numéro qui, en sa mémoire, n’orne aucun maillot des joueurs de baseball depuis 15 avril 1997 (2).
Ce métrage est le troisième (3) qui est consacré à ce joueur de baseball, infatigable militant des droits civiques. Loin de la biographie exhaustive, il concentre son propos sur les débuts de Jackie Robinson passant sous silence son engagement politique.
Dressant des portraits efficacement des racistes qui pullulaient dans le milieu du baseball et au-delà, le réalisateur parvient à créer une véritable empathie avec Jackie Robinson mais aussi avec Branch Rickey, personnage au cynisme ambigu (4), magistralement campé par Harrison Ford.
Certes, « 42 » ne frôle pas le chef-d'œuvre, mais fait naitre une véritable émotion qui puise sa source au creux de la révolte face à la bêtise crade.

Et le spectateur, à deux doigts de boycotter le coca-cola, de s’émerveiller du chemin parcouru depuis ces années-là et de s’inquiéter de l’interminable chemin qu’il reste à faire.




1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jackie_Robinson

2- Depuis 2004 la Ligue dédie le 15 avril à la mémoire de Robinson avec le « Jackie Robinson Day ».

3- « The Jackie Robinson Story » (1950) d'Alfred E. Green
« La Couleur du baseball » (1996) de Kevin Rodney Sullivan
« The Court-Martial of Jackie Robinson » (1990) de Larry Peerce

4- Ne déclare-t-il pas: « Les dollars ne sont ni blancs ni noirs. Ils sont verts »

L A