Fort du succès immérité de l’Himmlerien opus précédent, les producteurs US, Avida Dollars, ont bricolé un métrage où le ralenti et l’accélération régissent l’image, mettant ainsi en valeur la moindre goutte de sang numérique qui jaillit d’un crâne défoncé ou d’un bras tranché avec autant de facilité que s’il s’agissait d’une tranche de salamis.
Une centaine de minutes de combat naval aussi compréhensible qu’un exposé sur la relativité générale que parsèment quelques parlures bien senties sur la démocratie réduite aux acquêts et une scène de baise à faire trembler la coque du navire impérial, le tout introduit par le long monologue d’une voix off aux prétentions édifiantes, ne parviennent pas à masquer le projet politique de cette naissance aux forceps d’un empire.
Et l’acmé contrebandière est atteinte lorsqu’un kamikaze, après un long trajet dans les eaux déchainées de la mer Égée, aux légers reflets quantiques, se hisse à bord d’un navire allié et se fait exploser dans la pure tradition des islamistes extrémistes.
Souvent un film est guidé par un nombre qui induit une géométrie de l’esthétique. Ici c’est le 3, celui de la trois D : Désatreux, Déplorable, Désolant.
L A
