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300Un film deZack SnyderavecGerard Butler |
1174 Lectures Depuis Le lundi 10 Mars 2014 |
Le 11 aout -480 av. J.-C. se déroula la mémorable bataille des Thermopyles qui opposa une alliance de 7000 Grecs à quelque 150000 soldats Perses, conduits par le Roi Xerxès Ier. Victimes d’une manœuvre de contournement, la plupart des Grecs abandonnèrent le combat. Seuls 300 hoplites spartiates commandés par le roi Léonidas Ier, ainsi que 700 soldats des cités de Thèbes et de Thespies décidèrent de tenir coûte que coûte l'entrée du défilé des Thermopyles qui commande l'accès de la Grèce centrale. Plus de deux millénaires après ces faits, Hollywood décide de rejouer cette bataille décisive pour la Grèce antique, à grand renfort de numérique, de 3D, de ralentis, de décapitations, de quelques brins de topless, d’êtres difformes, de rhinocéros et d’éléphants, de violence extrême, de voix off au discours pré nietzschéen au parachronisme emphatique, mais surtout de culte à l’homme blanc taillé dans la masse qui tel un rugbyman lance un Haka terrifiant. Le problème de ce film, si tant est que l’on puisse parler de cinéma au sujet de ces interminables affrontements guerriers que stylisent des ralentis calamiteux ou des répétitions incessantes, n’est pas l’absence manifeste de scénario, d’esthétique ou de jeu d’acteurs, le problème de ce film réside dans la teneur anachronique des motivations qui poussent les spartiates au combat. Cette cité, qui nous est présentée lors de la scène d’ouverture, comme pratiquant l’eugénisme méticuleux et à grande échelle, se transforme subitement en fer de lance du combat d’un monde libre face à un axe du mal, venu de la Perse et des tréfonds de l’Asie ! Et pourquoi pas de Bagdad et de Pyongyang ? En fait, pour faire court et ne plus perdre de temps avec ce péplum malodorant, disons qu’il n’aurait pas déplu au Reichsführer-SS Heinrich Luitpold Himmler.
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