Après avoir libéré des otages retenus par une horde de pirates sanguinaires et dégoulinant de sueur, le commando de mercenaires que dirige Barney Ross est embauché par un fugace M. Chapelle afin de renverser un dictateur sud-américain à la solde des narcos-trafiquants.
Parti sur l’île en reconnaissance, le séjour de Barney Ross et Lee Christmas vire à la catastrophe. Après avoir éliminé une légion de soldats de vert vêtus, ils ont juste le temps de sauter dans leur hydravion. Ce qui ne les empêche pas, lors d’un ultime survol du port, de mitrailler abondamment les armées du tyran et de faire exploser le ponton d’accostage.
De retour aux USA, Barney Ross ne s’explique pas pourquoi la belle Sandra, leur contact sur l’île, a refusé de les suivre… La réponse à cette épineuse question lui sera fournie par l’un de ces anciens associés qui entretemps changé de camp. Et les révélations de ce dernier le pousseront, lui et son équipe, à retourner sur l’île pour un embrassement pyrotechnique absolu.
Sylvester Stallone, Dolph Lundgren, Eric Roberts, Mickey Rourke, Jet Li, Gary Daniels, Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger… Randy Couture, Jason Statham, Terry Crews et Steve Austin. Le casting en lui-même constitue un blockbuster auquel il ne manque peut-être que les noms de Steven Seagal, Chuck Norris, Kurt Russell et Jean-Claude Van Damme, mais ces derniers ont décliné l'offre de jouer dans le film ! Mais qu’importe pourvu que nous ayons l’humour distant d’un John McClane, la ténacité sauvage d’un Rambo, les acrobatiques postures d’un Transporteur, l’invincibilité humaine d’un Terminator, la fureur de vaincre d’un Chen Zhen etc.
Malheureusement, il n’en sera rien : Bruce Willis et Arnold Schwarzenegger ne font qu’une brève apparition, Mickey Rourke n’a pu consacrer que 48 heures à ce film au scénario expéditif, seul Dolph Lundgren surnage au milieu de ce feu d’artifice aux allures de chorégraphie méticuleuse et aux enchainements hongkongais.
Mais que les adeptes de la testostérone se rassurent, « Expendables : Unité Spéciale » suinte le mâle viril jusqu’au hors champs, jusqu’à l’au-delà du cadre…. Jusqu’au visage de Barney Ross que déforme de toute éternité une grimace qui n’a rien de souffreteuse.

L A