Dans les années 80, 1880, la Californie intègre les États-Unis. Et cette fusion territoriale se concrétise au travers de la ligne ferroviaire qui doit traverser le pays.
Pour William Bradford Berrigan, propriétaire de la Pacific Railroad, l’heure n’est pas aux sentiments, mais au Capital. La rentabilité impose au tracé de traverser les vignes plantées par des familles d’immigrants siciliens et peu importe que ceux-ci perdent leurs domaines viticoles ?
William Bradford Berrigan ne recule devant rien pour contraindre ces vignerons à lui céder leurs propriétés.
Malheureusement pour lui la famille Collogero refuse de se défaire de ses terres… et les tueurs ni changerons rien.

Ce film qui ne sortit sur les écrans que trois ans après qu’il ait été tourné et qui peut être considéré comme le véritable début de la carrière cinématographique de la très pudique Julia Roberts, dans le rôle de Maria Collogero, n’échappe pas au défaut rédhibitoire des productions hollywoodiennes : le manichéisme.
Les méchants sont méchants ; les gentils sont gentils ; ou comme le chanterait le « Taulier » (1) :
« Noir c’est noir
Il n'y a plus d'espoir »
On aimerait pouvoir crier avec lui
« Oui, gris c'est gris, »
Mais
« Et c'est fini oh, oh, oh, oh
Ça me rend fou »

Dommage que le cinéaste ait choisi le parti du simplisme, car il y avait là, certainement, matières à plonger dans les prémisses de la mafia, qui si l’on en croit certains historiens, avait aussi une fonction de défense des immigrants



1- dignité protocolaire usitée par Nikos Aliagas, présentateur de TF1 et expert en pirouettes, pour désigner l’irremplaçable Johnny Hallyday...

L A