Après huit mois de prison pour vol de voitures, Alice apprend que sa mère est morte et voit remettre une cassette audio de sa part. Celle-ci lui révèle que, vingt ans plus tôt, elle a aimé simultanément deux hommes, mais qu’elle est incapable de dire quel est son père.
L’un, Léo Brassac, tient maintenant un garage haut de gamme, l’autre, Julien Vignal est propriétaire d’un hôtel de luxe. Et Alice les rencontre l’un après l’autre…
Un soir, Alice se rend en boite de nuit… et échappe de justesse à quelques malfaisants qui tentent de la violer. Mais pour échapper à ses agresseurs, Alice dérobe la voiture de Sharkov, un mafieux russe. Or le coffre de ce véhicule contient une mallette renfermant 50 millions de dollars !
De retour à l’hôtel de Julien Vignal, Alice raconte sa mésaventure aux deux hommes… Finalement, plus de peur que de mal et Léo Brassac abandonne le véhicule en rase campagne.
Malheureusement entre le moment où Léo Brassac abandonne le véhicule et celui où les hommes de Sharkov la localisent, le jeune inspecteur de police Carella subtilise la mallette…
Sharkov est convaincu qu’Alice, Léo et Julien lui ont dérobé la mallette et il ne doute pas que quelques explosions les ramèneront à la raison et qu’il récupérera son bien. Grossière erreur ! Léo et Julien ne sont pas des quidams ordinaires…

En 1957, deux jeunes débutants se partagent les seconds rôles dans « Sois belle et tais-toi » de Marc Allégret. En 1970, ces deux mêmes acteurs, devenus depuis des stars incontestées, partagent l’affiche de « Borsalino » de Jacques Deray. « Une chance sur deux » marque les retrouvailles de Delon, Belmondo (1) et ce sont ces retrouvailles qui constituent le piquant de ce métrage.
Pendant que l’un campe le Morfalous, toc toc badaboum, l’autre, Samouraï sombre et quelque peu taciturne, se moque de sa propension aux cascades. Autodérision et clin d’œil sont donc au rendez-vous de ce métrage qui déborde de bonne humeur malgré un scénario convenu.
Quant Vanessa Paradis à elle ajoute une touche de tendresse et de grâce à ce film qui, s’il n’est pas un chef-d'œuvre, n’en reste pas moins un excellent divertissement, ce qu’il ne cherchait probablement qu’à être.


1- Au total les deux acteurs se sont croisés huit fois à l’écran :
dans une courte séquence de « Paris brûle-t-il ? » de René Clément
dans deux sketches distincts de « Les amours célèbres » de Michel Boisrond
dans deux sketches distincts de « Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma » d'Agnès Varda
dans deux sketches distincts de « Les acteurs » de Bertrand Blier
dans « Ho ! » de Robert Enrico où Delon fait une fugace apparition.

L A