Athènes.
Azad (Jean-Paul Belmondo), avec l'aide de trois complices, force le coffre du richissime Monsieur Tasko (José Luis de Vilallonga) et dérobe les émeraudes qu’il contient.
Mais au beau milieu du casse, Abel Zacharia (Omar Sharif) est intrigué par la voiture des cambrioleurs garée non loin de la villa de Monsieur Tasko… Azad interrompt sa tache et quitte la villa. Il explique au policier qu’il est en panne… Abel Zacharia fait mine de le croire…
Le lendemain, les malfrats se rendent au port où ils doivent embarquer sur un navire. Mais celui-ci connait des avaries. Et voilà les bandits coincés à Athènes ! Et voilà Abel Zacharia qui leur réclame les émeraudes !

En 1953, David Goodis publiait « The Burglar». Un an après ce roman paraissait en France dans la célèbre collection « Série noire » (no 207) sous le titre « Le casse ». Et, en 1957, Paul Wendkos l’adaptait sur grand écran avec dans les rôles phares Dan Duryea, Jayne Mansfield et Martha Vickers.
En 1971, Henri Verneuil en réalise une nouvelle et très libre adaptation. Que reste-t-il du roman de Goodis dans celle-ci ? Peu de choses si ce n’est le personnage du flic corrompu qui, déployant des trésors de sadisme, harcelle sans relâche les cambrioleurs, si ce n’est le sentiment confus que ceux-ci ne puissent s’en extraire.
Mais qu’importe?
« Le président Mao a dit : il faut avoir les chiffres en tête. On l’a bien oublié, hein, celui-là pourtant c’était un grand cuisinier. Ben oui. Il a donné à manger à toute la Chine » Prénom Carmen – 1983 -Jean-Luc Godard.
Alors, parlons chiffres !
Durée du métrage : 120 minutes (1).
Générique : environ 3 minutes.
Jean-Paul Belmondo forçant le coffre -inclus les aléas- : environ 20 minutes.
Course-poursuite en voiture dans les rues d’Athènes : environ 10 minutes.
Jean-Paul Belmondo grimaçant dans le café-théâtre érotique L'Eldorado : environ 5minutes.
Face à face Jean-Paul Belmondo Omar Sharif dans un restaurant : environ 7 minutes.
Jean-Paul Belmondo sautant de voiture en voiture, de bus en bus puis de bus en camion jusqu'à sa chute vertigineuse le long d’une pente : environ 10 minutes.
Alors, parlons chiffres, en gardant à l’esprit que le problème n’est pas tant leur valeur que l’utilité de celle-ci. En d’autres termes, était-il vraiment nécessaire de rallonger jusqu’à l’essoufflement chacune de ces séquences ? Et de fait, le métrage se métamorphose en une juxtaposition de longs moments qui ne se justifient que par eux et pour eux, que par et pour la présence de Jean-Paul Belmondo.


1- La version Us ne dure que 110 minutes

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