Alors, cet « Alibi 4 » ? Moins gai ? Moins pêchu ? Peut-être est-ce le sujet du trimestre qui a plombé l’atmosphère. Les secrets d’état ! Forcément, on revenait au quotidien du 20 heures, entre valises de billets et écoutes de journalistes. Peut-être était-on trop près de la réalité ; après tout nous lisons de la fiction pour lui échapper…Ou alors l’habitude, comme de vieux amants ? Une baisse de régime des chroniqueurs ? Non, je ne crois pas.
Sans insister sur… disons, une légère déception, il faut insister sur ce que ce numéro a d’appréciable. Toujours la même richesse dans les livres présentés, les romanciers interviewés, les thèmes abordés. Toujours une belle iconographie.
Mention spéciale pour les images de Christchurch, illustrant un article du Paul Cleave. Celui-ci raconte à « Alibi » sa vie quotidienne en Nouvelle Zélande, destination très tendance… J’ai eu pour ma part grand plaisir à lire ses deux romans traduits chez Sonatine - Un Père Idéal (2011) et Un employé Modèle (2010). En savoir plus sur l’écrivain et le lieu où il vit et où il fait vivre ses héros m’a permis de comparer avec les images que je m’étais faites à la lecture. Et puis, de quoi réfléchir : Prophète Cleave insiste. Quelle ville paisible était Christchurch jusqu’à il y a peu ! Et là, il ne mentionne pas le terrible tremblement de terre qui a secoué les édifices et les esprits, mais bien la violence et la criminalité en augmentation constante. Alors, a-t-il anticipé ou en la racontant, a-t-il incité à la violence ?
On attend donc le numéro cinq de « Alibi » pour continuer à se faire plaisir. Mais n’oublions pas que râler est souverain pour garder la forme.
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