Avant de mettre en lumière les enjeux du ludisme échiquéen dans le roman policier, il est important de rappeler que, depuis son apparition sous l’étiquette de roman à énigme ou de « récit de détection » ou encore de roman-problème, le roman policier était perçu comme un jeu (intellectuel) dénué de toute littérarité, dont les lois ressemblent à celles des échecs. Les vingt règles proposées par Willard Huntington Wright (plus connu sous le pseudonyme de S.S Van Dine) s’inscrivaient d’ailleurs dans cette logique ludique qui associait les personnages à « de simples pièces sur un échiquier : le roi ; la reine, le fou, etc. Chaque pièce a "une valeur", se déplace d’une manière déterminée, De même le détective, l’assassin, les suspects » .