L'opinion de Paul Maugendre |
Sorti en 1999 chez une maison d'éditions spécialisée dans le régionalisation et la gastronomie biologique, Vous avez dit farine (je vous avais prévenu) de Luis Alfredo, son premier roman policier édité dans une collection qui accueille déjà quatre recueils de nouvelles. Le narrateur, détective privé dont les rares enquêtes sont vouées à l'adultère, masculin ou féminin la parité existe parfois, abonné au whisky et dont le livre de chevet est Le Capital de Karl Marx, est chargé de surveiller les allées et venues d’une certaine Thérèse. Pour une fois il ne s'agit pas d'une vague histoire de coucherie extra maritale, puisque le client n'est autre que le frère de la susdite. Le pire est à venir pour le pauvre privé qui se réveille dans un état comateux chez celle qu'il devait surveiller, les idées pas très claires, mais surtout la tête sur les cuisses de la morte. Parce que Thérèse a bel et bien été trucidée. Et notre privé a juste le temps de passer par les toits avant l'arrivée en fanfare des flics et des journalistes. Et ce n'est pas parce qu'il est ami avec le commissaire René Charles de Villemur et le journaliste Fonvieux. Heureusement il n'est pas sans biscuits, ayant découvert auparavant une lettre remontant à quelques années, écrite par une amie de la défunte et dans laquelle elle écrivait qu'elle était tombée sur une affaire louche. Tellement louche que la lettre expédiée, elle avait un abonnement pour le cimetière. Un autre ami de Thérèse a dévissé en grimpant une falaise, pourtant c'était un amateur averti. Trop de morts, trop de coïncidences pour notre héros qui se plonge tête baissée, au risque de ramasser des bosses. Roman policier plaisant, Vous avez dit farine fait penser aux années 50/60, et aux livres écrits par les des gens connue Peler Randa, André Lay, Roger Villard et quelques autres qui œuvraient dans la collection Spécial Police du Fleuve Noir. La numérotation des chapitres permet de différencier le narrateur du prosateur, et même si dés le départ on sait qui sont les coupables, et d'ailleurs à la moitié du roman le lecteur se dit, " ça y est, c'est fini, le détective a trouvé les coupables, le reste ne va plus être que délayage", comme dans les bons vieux romans noirs, les imprévus, les retournements de situation, les prétextes et les motivations des personnages centraux sont plus tordus et rentables que prévus, et l'épilogue ne manque pas de sel. Bref un bon roman qui n'a pas fait parler de lui alors que d'autres sont édités, on se demande pourquoi, et dans de grandes maisons d'édition. Pas de délation de ma par, je ne dirai rien. Vous avez dit farine de Luis Alfredo, collection Encre Noire ; Editions Utovie. | L'opinion de Michel Mathe dans Toulouse.webstub "Fac Tatum" Arnaud Paul dans la "Nouvelle République" L'opinion de René Barone polar.multimania.com L'opinion de Jacques ( black jack ) dans Noir'Rôde Dans le DICTIONNAIRE DES LITTERATURES POLICIERES |